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Astérix aux Jeux Olympiques

Synopsis

Pour ces nouvelles aventures, nos irréductibles gaulois ont fait le déplacement jusqu’en Grèce pour participer aux Jeux Olympiques. Pour les remporter et permettre au jeune Alafolix d’épouser la Princesse Irina, Astérix et Obélix devront affronter le machiavélique Brutus, fils de César, au cours d’une Olympiade.

Director
Frédéric Forestier, Thomas Langmann
MPC VFX Supervisor
Hugues Namur
IMDB

L’équipe de MPC Paris, anciennement Mikros Image, a réalisé les scènes de cascades et la plupart des effets liés à la compétition d’Astérix aux Jeux Olympiques pour un total de 315 plans VFX.

Notre travail portait essentiellement sur des effets visuels liés aux personnages, en particulier pour les compétitions comme la course de chars. Ces scènes impliquaient souvent l’intervention successive d’au moins deux prestataires. Ainsi, les plans du stade sont d’abord passés entre les mains de Buf pour la création de l’arène, puis ont été transmis à Mikros pour la réalisation des effets sur les compétiteurs. “En général, le composite final d’un plan donné était réalisé par la société qui compositait la couche la plus proche à l’image,” souligne Hugues Namur, superviseur des effets visuels chez MPC.

“Nous devions réaliser des actions qui ne pouvaient pas être filmées avec un acteur réel. Par exemple, il y a une scène dans laquelle le géant romain massacre un lutteur Goth en l’attrapant par une jambe et en le balançant d’un côté à l’autre sur le sol – une image directement tirée de la BD. La scène a été tournée avec l’acteur qui tenait une fausse jambe dans les mains. La prothèse montait jusqu’au sommet du mollet et se prolongeait par un bâton au bout duquel était fixé un ballon. L’acteur a donc simulé le mouvement avec cet accessoire dans les mains. Ensuite, l’équipe de Nicolas Rey a remplacé l’accessoire par un personnage animé en 3D en calant sa jambe sur la prothèse réelle, et recréé les projections de sable en particules.”

Les plans seront réalisés à l’aide de Maya pour la 3D, tandis que le rendu (illumination globale) est assuré dans Arnold, un moteur de rendu interne co-développé avec Marcos Fajardo. Le compositing est réalisé dans After Effects et Nuke.

Parmi les autres effets majeurs liés aux personnages, on compte la scène où Brutus se dégonfle littéralement après avoir pris de la potion pour se muscler exagérément. “Les réalisateurs voulaient un effet de ballon qui se dégonfle en volant dans tous les sens,” explique Hugues Namur. “C’était difficile à visualiser car il fallait réaliser un effet 100% BD, mais néanmoins crédible. Or, quand vous voyez un être humain faire un looping à l’écran, propulsé par le gaz qui sort de son propre corps, c’est un peu compliqué de rendre ça réaliste… Il y a eu énormément d’allers/retours avec les réalisateurs pour mettre au point ce type de plan.”

À la fin de son vol mouvementé, Brutus atterrit sur la table du banquet dressée derrière César. Pour créer ce plan, l’équipe a d’abord filmé Alain Delon sur place devant un fond bleu, puis tourné une seconde prise avec un cascadeur projeté sur le décor. Les deux prises ont ensuite été combinées par MPC, mais la trajectoire du cascadeur a été retouchée afin qu’il heurte le coin du fauteuil de César. Cette astuce permettait d’associer physiquement les deux prises à l’image. “Nous avons également créé une doublure 3D de José Garcia dont le personnage a été réduit à la taille d’une poupée,” raconte Hugues Namur. “Nous devions mettre en place l’effet d’agrandissement qui lui fait reprendre sa taille humaine. Parallèlement, le film comportait beaucoup de plans tournés sur fond bleu car il était difficile de faire concorder le planning des acteurs avec le plan de travail et les aléas météo. On a donc composité sur des fonds tournés séparément l’équipe Goth devant son stand avec Jean Todt, les trois juges dans leur tribune, Michael Schumacher et Clovis Cornillac, pendant les préparatifs de la course.”

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Nos équipes ont aussi fabriqué plusieurs extensions de décor, notamment pour les scènes dont l’action se déroule sur le site d’entraînement des athlètes. “Nous avons commencé par tracker chaque plan, puis un gabarit du décor 3D a été calé dans la scène afin de déterminer les placements avec les réalisateurs. Ensuite, le vrai décor a été modélisé en 3D ou bien réalisé en matte-painting, suivant sa distance dans la scène et l’ampleur du mouvement de caméra.” Lorsque le palais de Samagas apparaissait à l’image, l’équipe utilisait le modèle 3D créé par Duboi pour leurs propres scènes – un autre exemple de collaboration de prestataires sur un même plan.

L’un des effets les plus inattendus est la création des insectes antidopage. Les coléoptères sont modélisés par nos équipes d’après un modèle statique fourni par la production, puis animés dans Maya. “La séquence de la mort des insectes a demandé un gros de travail de rotoscopie,” révèle Hugues Namur. “En effet, l’action a été filmée avec les acteurs mâchouillant chacun un faux coléoptère, mais comme l’insecte restait inerte, l’effet tombait à plat. La production nous a donc demandé d’effacer ces pattes immobiles pour les remplacer par des répliques animées en 3D. Un travail d’effacement particulièrement long car l’arrière-plan était constitué de Romains en mouvement avec leur longue toge pleine de replis changeants…”

Pour tous les artistes qui ont contribué aux effets visuels, le film a représenté un travail de très longue haleine. Rares sont en effet les projets qui nécessitent une telle durée de production. Alain Carsoux, par exemple, y a consacré deux ans. Mais à l’arrivée, le film possède une envergure visuelle digne des productions américaines.

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